Les 1ères STI2D et STS1 se sont lancés sur les pas de Voltaire

En ce mardi 2 mai 2023, les élèves sont partis de bon matin avec leurs professeurs, Mme Taïeb et MM. André, Brun et Milleret, pour découvrir la vie de Voltaire en marchant sur ses pas après l’avoir étudié en classe à travers « Femmes, soyez soumises à vos maris… » pour les uns et « Jeannot et Colin » pour les autres.

 

Direction d’abord Ferney, ce « hameau misérable peuplé de quarante sauvages » tel que Voltaire le décrit à son arrivée en 1758 a bien évolué grâce à son seigneur. En effet, le philosophe des Lumières ne s’est pas contenté de construire un château à l’image de celui de Mme de Pompadour, sa grande amie et la favorite du roi. En asséchant les marécages et les étangs, il a permis aux paysans de cultiver les terres, aidés par les dernières innovations théorisées dans L’Encyclopédie. Il a aussi enrichi la ville grâce à l’installation d’une manufacture de soie, de faïenceries, tuileries, horlogeries… « Je me suis fait roi chez moi », dira-t-il. Mais d’où vient donc tout son argent ? Les matheux auront compris sa stratégie pour gagner trois fois d’affilée à la loterie royale et retrouvé le concept de martingale ! Les autres auront découvert les investissements de ce business man du XVIIIe siècle.

 

 

Voyage à rebours : nous partons aux Délices à Genève où Voltaire s’est installé en 1755. Notre guide revient sur toute la vie de l’apôtre de la tolérance. Il s’attarde sur deux figures féminines : Emilie du Châtelet, compagne de Voltaire pendant 15 ans lorsqu’elle l’héberge dans son château de Cirey, mais surtout grande scientifique et traductrice de Newton, capable de travailler 16 heures par jour alors qu’elle est enceinte (craignant à raison que sa grossesse et son accouchement ne l’achève). Une autre figure féminine qui peut sembler secondaire mais a aussi marqué son époque par ses engagements : Mlle Clairon. En effet, cette actrice, analphabète en arrivant à Paris, fille de couturière, intègre la Comédie Française à 20 ans. Elle brille par son souci d’authenticité qui lui fait incarner ses rôles différemment, notamment L’Orphelin de Chine de Voltaire, en costumes sur mesure (une première à l’époque). Elle se bat contre l’excommunication qui touche les acteurs. 

 

Notre journée se poursuit à la bibliothèque des Délices où l’un des conservateurs nous fait toucher des trésors ! Ainsi, nous voilà à manipuler un volume de la première édition de Candide, un manuscrit de Flaubert et admirer le manuscrit d’Irène, la dernière pièce de Voltaire, avec ses « trois taches de café » qui suscitent bien des interrogations…

 

On ne quitte pas Genève sans se promener le long du lac Léman. Il nous reste alors 22 minutes, c’est dire comme nous avons pu en profiter !

 

Un grand bravo aux élèves pour leur sérieux et leur dynamisme qui a été salué par les quatre intervenants, guides et conservateur, français et suisses