LA 2nde 02 FAIT L’OUVERTURE !
Invasion au CDN de Besançon ?
Les élèves de seconde 02 du lycée Victor Hugo au théâtre
Mardi 1er octobre 2019 avait lieu la première représentation publique du nouveau chef d’œuvre de la metteuse en scène Marie Fortuit au CDN (Centre Dramatique National) de Besançon : Le Pont du Nord, inspiré d’une comptine. Les premiers rangs étaient littéralement envahis par les jeunes lycéens de Victor Hugo. Le minimum qu’on puisse dire, c’est qu’ils nageaient dans l‘hébétude après les drôles de slams de l’héroïne de la pièce, Adèle…
Rencontre avec Claudine Pichot et raison d’être du CDN
Dans un premier temps, les élèves ont eu le privilège d’accueillir Claudine Pichot, membre de l’équipe chargée des relations et de la communication avec le public, afin de les renseigner sur le CDN et la mise en scène du Pont du Nord. Le CDN a pour objectif de « donner accès à la culture et au théâtre à tous » et donc la « décentralisation de la culture ». Mais qu’est-ce que le CDN ? Les CDN sont des labels créés par l’Etat. Les directeurs sont tous des artistes avec des projets artistiques. Le CDN de Besançon est dirigé par Célie Pauthe. Une quinzaine de spectacles y sont créés puis joués chaque année. Il n’y a pas de troupe permanente, les comédiens ne se connaissent pas forcément entre eux avant de monter une pièce. L’ alchimie entre les personnages n’est donc pas présente dès le début, elle se crée au fil du temps et des répétitions.
L’histoire curieuse et émouvante d’Adèle
Le Pont du Nord raconte les retrouvailles entre une jeune femme, Adèle, et son frère , Octave, après dix Longues années de séparation. Suite à la mort de leur tante Sidonie chez laquelle s’était installée Adèle dix ans plus tôt, cette dernière reçoit un appel de son frère disant qu’il arrive très bientôt, à savoir le lendemain… De drôles de retrouvailles, partagées entre embarras et joie, un événement tragique datant d’une décennie, révélé au grand jour, une histoire d’amour à donner le vertige, on peut dire qu’il y en a pour tous les goûts ! En réalité ,tout commence dix ans plus tôt, durant le bal de la Ducasse, le 21 juillet 1998. Adèle est victime d’un événement traumatisant, la marquant sans doute à jamais : le meilleur ami de son frère, un certain Paul l’emmène en voiture et la viole après quoi ils ont un accident de voiture. Adèle quitte Maresches, sa ville natale, pour Paris et se réfugie chez sa tante. Une décennie plus tard, la tante Sidonie meurt et Octave arrive. Ce dernier n’a aucune idée de ce qu’il s’est passé le jour de l’accident, ni pourquoi sa sœur de qui il était très proche, est partie sans même lui dire au revoir. Après quelques péripéties imprévues, Adèle finira par tout avouer à son frère avec qui elle entretient une relation fusionnelle, y comprit son homosexualité et son amour pour une hôtesse de l’air nommée Sonia. Elles se retrouvent et c’est ainsi que la pièce s’achève, sur un baiser entre les deux jeunes femmes. On peut donc dire que tout est bien qui finit bien, Adèle trouve le bonheur en surmontant son traumatisme, elle est heureuse, c’est la fin de l’histoire.
Décor et mise en scène de la pièce
En conclusion, la mise en scène du Pont du Nord était, bien qu’un peu surprenante certaines fois, une réussite pour Marie Fortuit. Son sens de la création et de la mise en scène n’est pas un mirage, il est bien réel et l’histoire qu’elle a réussi à créer à partir d’une comptine est vraiment intéressante et étonnamment bouleversante. Antoine Formica qui jouait Octave, a lui-même avoué trouver l’histoire d’Adèle très émouvante; Les élèves du secondaire ont eu la chance de le rencontrer dans leur lycée ! Ils ont donc eu le droit à quelques recommandations et un petit témoignage du comédien sur son rôle. Et ce qu’on peut sans doute retenir, c’est que les comédiens ont une réelle liberté d’improvisation du moment que l’idée principale leur a été transmise. Attention, même si cela peut paraître compliqué, les acteurs ne doivent jamais « décrocher » de leur rôle !