« Mémoire et Histoire » : exposition virtuelle des Terminales ES
En cette année 2016, nous fêtons le centenaire de la bataille de Verdun qui s’est déroulée du 21 février au 19 décembre 2016. Nous avons voulu participer au devoir de mémoire à travers une exposition virtuelle élaborée par les élèves aujourd’hui en terminale ES qui ont participé l’an dernier à un voyage scolaire en Lorraine autour du thème « Mémoire et Histoire ». Les photographies et les textes nous présentent le regard de cette génération sur notre Histoire.
« 286 000. C’est le nombre d’hommes qui ont donné leur vie pour leur patrie lors de la bataille de Verdun. Français et Allemands opposés dans la bataille mais unis dans la mort. Ils reposent à l’ossuaire de Douaumont, un lieu de recueillement et de mémoire, car celui qui ne se souvient pas du passé n’est pas digne du futur. « L’humanité devra mettre un terme à la guerre, ou la guerre mettra un terme à l’humanité. » disait ainsi J-F Kennedy.
« « Des hommes tombent en jurant, des hommes tombent avec un cri, des hommes tombent sans un mot, comme des sacs de terre. Le phénomène Verdun a commencé. » Aujourd’hui, plus de cent ans après, au milieu de quelques 16 000 croix, au milieu de quelques centaines de tombes musulmanes, le cimetière de l’Ossuaire de Douaumont est le souvenir poignant d’une bataille terrible qui peut résumer à elle seule l’horreur de la Première Guerre mondiale. C’est après avoir lu de nombreux noms sans cesse actualisés dans le cloître du monument, après avoir longuement marché au travers des allées de cet immense cimetière que l’émotion nous étreint, et que trois mots résonnent dans nos têtes : gratitude, fierté, respect. »
« Tristesse, tracas, chagrin, compassion, peine, accablement résument nos sentiments à la vue des conséquences des atrocités de la Première Guerre Mondiale. La demeure d’éternité qu’est Douaumont réunit et rapproche quelques 15 000 soldats français ayant passé l’arme à gauche dans ce combat pour la liberté de la Patrie. Des territoires ravagés, des familles divisées, des innocents massacrés, une France dévastée… mais pour quel profit ?
Cette question perdure mais les esprits changent comme le prouvent François Mitterrand et Helmut Kohl, présidents respectifs de la France et de l’Allemagne, soixante-dix ans après la « der des der » : « Nous nous sommes réconciliés. Nous nous sommes compris. Nous sommes devenus amis. » disent-ils alors en chœur. »
« En face de l’ossuaire de Douaumont, un immense cimetière où ont étés enterrés les combattants de la première guerre mondiale. Dans ce cimetière où les tombes apparaissent à l’infini, nous pensons à la guerre, nous respirons la guerre, nous vivons la guerre et surtout cela nous permet de prendre conscience de la gravité de cet événement. 15 550 tombes chrétiennes et le carré musulman où se trouvent 592 tombes réservées aux soldats musulmans de l’Empire colonial qui ont combattu eux aussi avec un courage exemplaire pour la France. Peu importent la religion et le type de tombe nous nous rendons compte que toutes ces personnes sont décédées pour la même cause, ainsi ce lieu génère des émotions qui nous envahissent. »
« Verdun, terre de souvenirs et d’âmes. À l’horizon, où nous voyons ces vastes creux, nous pouvons imaginer l’intensité des obus. La violence à tout va nous laisse muets comme des tombes. Tous ces souffles désormais coupés. Toutes ces vies qui se sont envolées. Cela a percé la terre comme nos cœurs. »
Exposition virtuelle élaborée après le voyage des premières ES1 et ES2 en Lorraine, accompagnés de Mmes Ligier, Robert et Taïeb et de MM Camelio et Petit, les 23 et 24 avril 2015.
